Entre jungle et océan

Quand on décide de s’installer dans un nouveau pays, il y a toujours cette petite voix dans la tête qui chuchote : “Et si je me faisais avoir ?” Surtout quand on ne parle pas encore la langue, qu’on ne comprend pas toutes les coutumes, et qu’on a cette impression constante de marcher sur des œufs. Comme je suis plutôt du genre méfiante (et un peu anxieuse sur les bords, avouons-le), je fais mes devoirs à l’avance : forums, avis Google, balades virtuelles sur Google Maps. D’ailleurs, maintenant, je fais bien plus confiance aux commentaires en espagnol des locaux qu’aux posts des groupes Facebook d’expats, où on trouve absolument de tout…  Récemment, j’ai discuté avec quelqu’un qui me racontait ses déboires avec un “intermédiaire” — un Français proposant des services pour aider les nouveaux arrivants au Panama. Sans donner de nom (je ne suis pas là pour faire de la délation), cette personne m’a confié les prix qu’elle avait payés à son avocat local, comparés à ceux proposés par cet ...

Parmi toutes les questions qu’on se pose avant de s’expatrier, celle du où s’installer revient inlassablement. Le Panama, pourtant, n’a rien d’un géant — il représente environ les trois quarts de la superficie du Portugal (qui l’aurait cru ?). La moitié est du pays est essentiellement couverte de jungle, magnifique certes, mais pas vraiment idéale quand on tient un peu à son confort. Mon mari et moi n’avons pas tout à fait les mêmes goûts (pour rester diplomate !), alors il a fallu trouver un terrain d’entente. J’ai donc sorti la carte, un carnet et nos critères : être à moins d’une demi-heure de la plage, à une heure maximum des montagnes pour randonner, et à proximité raisonnable d’un hôpital et d’une ville de taille moyenne ou grande. Panama City ? Non merci ! Trop de bruit, trop de circulation, trop de pollution… bref, tout ce qu’on espère laisser derrière nous. Nous rêvons plutôt d’une maison avec un jardin, dans un coin tranquille, entourés de locaux plutôt que dans une bulle d’...

  En attendant que tout se décante et que nous commencions réellement à préparer notre départ, j’ai demandé à mon « meilleur ami » de m’aider à dénicher une liste de blogs sur le Panama et l’immigration. Évidemment, il n’a trouvé que des blogs d’Américains… Serait-il possible que mon futur blog soit le premier en français ? J’en doute, mais je n’ai rien trouvé d’autre pour l’instant. D’ailleurs, il existe très peu de blogs vraiment personnels : la plupart cachent, hélas, une arrière-pensée commerciale. Voici donc mes quelques choix parmi ceux qu’il m’a proposés : Vous pouvez jeter un œil aux aventures de deux retraités installés au Panama (choisir dans les archives) ca date de 2017-2019 quand meme.... : 👉 2 Retire in Panama Et ici, un autre blog, plus personnel et touchant, où une Américaine raconte son installation et les raisons de son choix : 👉 The Panama Adventure Pour des informations plus pratiques et techniques, j’ai aussi trouvé ce site : 👉 Nomad Capitalist – Retire ...

Je vous parle maintenant d'une forme d’artisanat local. Sur la photo ci-dessous, on aperçoit une rue décorée de morceaux de tissu suspendus : ce sont des Molas, des panneaux brodés réalisés par les femmes Guna, une ethnie du Panama, qui font partie intégrante de leur costume traditionnel. Il s’agit d’une technique d’appliqué inversé, où plusieurs couches de tissu aux couleurs harmonieuses sont découpées pour révéler celles du dessous et composer de délicats motifs. Ce travail demande patience et minutie : chaque couche est “retournée” au fil de très petits points d’aiguille, suivant avec soin les contours du dessin, donnant vie à une œuvre à la fois précise et raffinée.

Cette fois-ci, nous sommes restés uniquement dans la capitale, mais j’en ai profité pour prendre quelques photos des ingrédients disponibles au marché ainsi que dans une épicerie plutôt abordable près de la place Santa Ana (El machetazo) . Les prix varient énormément : certains produits peuvent coûter un peu plus cher qu’aux États-Unis, tandis que d’autres sont nettement moins onéreux. En moyenne, notre facture d’épicerie était environ 25 à 30 % inférieure à celle que nous avons habituellement à Sarasota (où l’on trouve pourtant déjà d’excellents prix pour les fruits et légumes de saison). Nous avons aussi essayé le supermarché Rey mais c'était  beaucoup plus cher. Le marché aux poissons, et celui de produits frais -- San Felipe -- étaient aussi très intéressants. Je recommande le plat de coques (almejas) dans le restaurant Allison à l'entrée du marché..... Je pense qu’en s’installant en province, les économies pourraient être encore plus intéressantes. Quant aux restaurants, l...

  Eglise de San José 1675 – Église construite dans le Casco Antiguo Elle protège le célèbre Altar de Oro (Autel d'or), seule relique sauvée après le saccage de Panama Viejo par Henry Morgan en 1671. Il ne s'agit pas d'or massif, mais d'acajou sculpté recouvert de feuilles d'or. Selon la légende locale, lorsqu'on apprit l'attaque imminente du pirate, un prêtre tenta de camoufler l'autel en le peignant en noir. Le prêtre expliqua à Morgan que le célèbre autel avait été volé par un autre pirate et le convainquit même de faire un généreux don pour son remplacement. Morgan aurait dit au prêtre : « Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que vous êtes plus pirate que moi. » Place 5 de Mayo Iglesia del Carmen Musee d'art religieux colonial